La radiothérapie

La radiothérapie est devenue au fil des ans une arme thérapeutique majeure dans la prise en charge des cancers. Les modalités de traitement ont connu un véritable essor ces dernières années avec des avancées thérapeutiques et technologiques. Ces progrès reposent sur l’amélioration de l’informatique, mais aussi sur l’apport de nouvelles techniques d’imagerie et leur intégration dans la planification du traitement et sur une précision sans cesse croissante.

La radiothérapie est entrée dans la modernité lorsque les traitements ont permis d’épargner les tissus sains. La planification de la radiothérapie repose alors sur la définition des volumes basés sur la délinéation des tumeurs et des organes à risque, à partir de l’imagerie tridimensionnelle (scanner le plus souvent, IRM, TEP). Ces volumes de traitement permettent de planifier au mieux la dose délivrée au sein du volume cible mais aussi de limiter la toxicité aux organes sains. Une image multimodale est de plus en plus utiliser pour définir ces volumes (Fusion scanner/scanner, fusion scanner TEP, fusion scanner IRM).

Les volumes définis sur le plan de traitement sont :

- le GTV (Gross Tumor Volume) : inclue la tumeur proprement dite

- le CTV (Clinical Target Volume) : inclue la probabilité d’extension microscopique de la tumeur

- l’ITV (Internal Target Volume) : prend en compte les mouvements des organes

- le PTV (Planning Target Volume) : correspond aux incertitudes de repositionnement du patient.

La simulation du patient ou le centrage s’effectue sur un scanner de dosimétrie. Le patient est placé d’emblée en position de traitement qu’il conservera tout au long des séances. Afin d’atteindre un maximum de précision dans le repositionnement du patient, des systèmes de contention tels que des matelas thermoformés, des cales, ou encore des masques pour les localisations tumorales de la tête et du cou. On pourra réaliser également des repères cutanés sur la peau du patient afin de s’assurer du bon repositionnement à chaque séance.

Ces imageries sont réalisées sur le plateau technique du Centre Bourgogne et de la clinique du bois. Ainsi nous faisons profiter au patient des dernières innovations (TEP de  Nord TEP, TDM et IRM du service de radiologie).

Après simulation, le radiothérapeute définira les volumes précédemment cités en tenant compte de l’histoire clinique de la tumeur et des organes à risque au pourtour. Dans un second temps, un logiciel de planification (Pinacle) sera utilisé pour simuler les faisceaux de traitement, le type, l’énergie des particules afin d’obtenir une balistique qui couvrira au mieux les volumes cibles et épargnera les organes à risque. La couverture des volumes s’évaluera sur des courbes appelées Histogrammes Dose-Volume ou HDV. 

Le repositionnement du patient à chaque séance est contrôlé par la pratique d’images embarquées dites portales qui permettront de comparer la position du patient le jour de la séance avec celle réalisée initialement en simulation.